Étude : le point sur les recherches d’emploi des jeunes diplômés

Le marché de l’emploi a fortement évolué depuis quelques années. La relation employée – employeur a été profondément transformée et les attentes des candidats sont différentes. A travers sa dernière étude, iCIMS, éditeur de logiciel SaaS de recrutement, met en lumière les attentes des jeunes actifs sur leur premier emploi.

Il s’avère que lorsqu’ils postulent, le salaire n’est pas leur préoccupation principale. En effet, les jeunes diplômés priorise la flexibilité et les possibilités de travail hybride.

Paris, le 5 septembre – iCIMS, logiciel de recrutement qui a permis à ses clients de recruter plus de 5,5 millions de talents en 2023 et accompagne 20 % des entreprises du Fortune Global 500, vient de publier une étude réalisée auprès de 1 000 étudiants français en dernière année. Selon l’Insee, entre fin décembre 2023 et fin mars 2024, l’emploi salarié du secteur privé a augmenté de 0,2 % (soit +50 500 emplois) après avoir baissé de 0,1 % au trimestre précédent. Si on compare à la situation avant la crise sanitaire (fin 2019), l’emploi salarié a gagné 6,2 % (soit +1,2 million d’emplois). Mais qu’en est-il des jeunes actifs ? A travers cette étude, iCIMS fait le point sur leurs recherches d’emploi, notamment sur la question du salaire et de leurs envies de carrières.

1. Les priorités des jeunes actifs

Dans un monde où la technologie prend une place essentielle, les codes du marché du travail sont chamboulés et les jeunes générations n’y sont pas pour rien. En effet les grands groupes et les entreprises du CAC 40 ne font plus rêver les jeunes actifs comme avant. Leurs priorités ont changé. L’étude d’iCIMS indique que pour 40% des personnes interrogées, la flexibilité et les possibilités de travail hybride sont les critères les plus importants lorsqu’ils postulent un emploi.

« Depuis le covid, nous avons assisté à une généralisation du télétravail. Cet outil, qui était précédemment que très peu utilisé, souvent sur justification, est aujourd’hui une réelle requête des collaborateurs et nombreux sont ceux qui ne s’imagine plus être présent 5 jours par semaine en entreprise. » explique Amandine Reitz, DRH d’iCIMS Europe.

2. Leurs ambitions et attentes lorsqu’ils cherchent un emploi

La majorité des personnes interrogés (18%) disent vouloir commencer à chercher du travail après avoir obtenu leur diplôme. 14% ont commencé pendant l’année, 10% ont commencé récemment en vue de l’obtention de leurs diplômes. Tandis que 9,5% ont déjà trouvé un emploi. Certains ont eu choisi de prendre une année off et postulerons d’ici un an ou plus (11%) et d’autres vont poursuivre leurs études (12%).

Les processus de recrutement sont de plus en plus rapides et cela répond aux attentes des candidats puisque 32% de l’échantillon interrogé aimerait que le délai entre la proposition d’emploi et l’envoi de leur candidature soit entre 1 et 2 mois. Pour 23% ils aimeraient que ce soit entre 3 et 4 mois. Plus de la moitié des personnes interrogées espèrent donc un processus de recrutement inférieur à 4 mois. Cela représente bien les nouvelles générations qui ont besoin d’aller vite.

Lorsqu’ils cherchent un emploi, 4 jeunes actifs sur 10 se laissent 3 à 6 mois pour trouver un job. 3 personnes sur 10 disent pouvoir patienter jusqu’à 9 mois. Seulement 19% sont prêtes à attendre jusqu’à 1 an pour trouver un emploi.

Dans un monde qui va plus vite, les technologies sont omniprésentes. Lorsqu’ils postulent un emploi, les jeunes actifs ne sont que 15% à dire ne pas avoir penser à utiliser l’IA. Mais alors pour quelles raisons les autres pensent-ils utiliser une IA comme Chat GPT ?

• 35% pour écrire son CV ou sa lettre de motivation
• 32% pour relire son CV ou sa lettre de motivation
• 30% pour préparer son entretien
• 26% pour répondre aux questions du recrutement pendant l’entretien
• 19% pour préparer les réponses au questionnaire de candidature en ligne

Amandine Reitz, DRH d’iCIMS Europe commente : « La technologie fait entièrement partie de notre quotidien. Cela s’applique également aux ressources humaines ! DRH comme étudiant l’utilisent lorsqu’il s’agit de candidature. C’est pourquoi chez iCIMS nous accompagnons de nombreux professionnels dans la digitalisation des ressources humaines car il est essentiel de faire levier sur ces outils pour simplifier la vie de chacun. »

3. Le salaire n’est plus la priorité pour ces jeunes actifs

Les attentes des candidats ont évolué et la partie financière qui pouvait être très importante précédemment passe aujourd’hui au second plan. En effet près de 7 personnes sur 10 postuleraient à une annonce même s’il n’y aucune information sur le salaire.

Les attentes de salaire de ces jeunes actifs sont assez raisonnables puisque plus de 40% d’entre eux souhaitent être embauchés entre 25 000 euros brut annuel et 32 000 euros. 19% espèrent obtenir entre 33 000 et 38 000 euros. Certains sont plus ambitieux et aimeraient entre 39 000 et 45 000 euros brut annuel. On note tout de même que 12,9% accepte un salaire à moins de 25 000 euros annuels.

Cependant lorsqu’on demande à ces jeunes actifs ce qui pourrait les inciter à postuler un emploi sur une annonce, ils sont 34,5% à répondre le salaire. Certains (28%) sont plus sensibles aux avis sur l’entreprise (comme avec Glassdoor par exemple). D’autres (20,5%) apprécient les vidéos de témoignages et de journées dans la vie d’employés actuels lorsqu’ils postulent.

Amandine Reitz précise : « Avec l’inflation générale de l’économie française, les salaires ont globalement augmenté. Il s’avère qu’aujourd’hui les jeunes générations ont tendances à être plus sensible au bien-être en entreprise plutôt qu’au salaire. Là où précédemment on pouvait plus facilement accepter un cadre de travail difficile si le salaire était conséquent. »

4. Le marché du travail et les jeunes actifs aujourd’hui

Le marché du travail ayant connu des jours difficiles ces dernières années, iCIMS a demandé au panel comment cette période compliquée se ressentait dans leurs processus de recrutement. Seulement 17,10% ne ressentent pas d’incertitude quant à l’obtention d’un emploi après l’université. Pour les autres voici les conséquences qu’ils ont observé :

Enfin, il est de plus en plus rare que les collaborateurs restent longtemps dans la même entreprise. Cependant ils sont encore 32% à souhaiter évoluer pendant de nombreuses années dans la même entreprise grâce à un plan de carrière long terme. 29% se disent prêts à changer d’employeur au début de leurs carrières si de meilleures opportunités se présentent et 26% aimerait acquérir au moins un an d’expérience auprès d’un employeur avant d’envisager d’autres possibilités.

Amandine Reitz commente : « Il est de plus en plus dur de fidéliser les collaborateurs pour les faire rester plusieurs années dans l’entreprise. C’est aujourd’hui un des plus gros enjeux des DRH et c’est une de mes priorités également. Le bien-être des collaborateurs est un des meilleurs leviers pour cela. »

Télécharger le rapport complet.

À noter que l’échantillon est une base 1000 étudiants en dernières années dont quasiment 80% de 16 à 24 ans et 15% de 25-34ans ; 64% de femmes, principalement dans des grandes villes.